« Paris, la France du bout du monde se rappelle à toi »

Avec plus de 20 000 personnes réunies place de la Moselle samedi matin, les élus Loyalistes (qui ont annoncé 35 000 manifestants de leur côté) évoquent « une mobilisation historique ». Avec l’espoir de faire entendre leur voix à Paris.

Il fallait être au fin fond du lagon calédonien, coupé de toute connexion internet, pour ne pas voir défiler les images et les nombreux slogans sur les réseaux sociaux. Depuis, samedi, les messages pleuvent. Quelques minutes seulement après la fin de la manifestation bleu-blanc-rouge place de la Moselle, Sonia Backes, la présidente de la province Sud, évoquait ainsi un « magnifique rassemblement de ceux qui veulent la démocratie ». Selon les leaders non-indépendantistes, quelque 35 000 personnes ont ainsi répondu à l’appel pour manifester haut et fort en faveur du dégel du corps électoral (contre 20 000 selon les chiffres du Haut-commissariat). « Nouméa était trop petite pour nous aujourd’hui », a ainsi lancé, inspiré, le député Nicolas Metzdorf.

Un message pour Paris

Pour Willy Gatuhau, le maire de Païta, c’est tout simplement « une mobilisation historique ». Tout comme Naia Wateou. « Il y a des journées qui restent gravées dans les cœurs et les mémoires. L’une d’entre elles, c’était aujourd’hui (samedi). Avec vous ! Une matinée mémorable. Une Calédonie aux multiples visages, aux multiples coutumes, une Calédonie fière d’être française. Ouverte aux autres, ouverte sur le monde », a salué l’élue de la province Sud. Virginie Ruffenach, de son côté, a évoqué « la Calédonie multiculturelle, la Calédonie dans la paix et la Calédonie française ». « C’est ce que les milliers de Calédoniens de toutes les couleurs sont venus exprimer (…) Paris doit entendre notre voix », a-t-elle écrit.

Car l’ambition (la même que celle affichée par les leaders indépendantistes place des Cocotiers) était bien là : se faire entendre à plus de 17 000 kilomètres. « Paris, la France du bout du monde se rappelle à toi », a posté Nicolas Metzdorf. Françoise Suve, elle, a demandé aux parlementaires métropolitains de « ne pas trembler pour la démocratie et le droit de vote en Nouvelle-Calédonie ». « Nous sommes Calédoniens, nous sommes Français. Nous l’avons exprimé par trois fois. Ici, ce n’est pas une dictature », a-t-elle exprimé sur les réseaux sociaux.

Claire Gaveau

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