Vendredi dernier, à Nouméa, un vol de véhicule s’est fini en une course-poursuite impressionnante, ayant mis en danger policiers et conducteurs arrivant en face. Selon plusieurs témoins, un drame a été évité de justesse.
Tout commence aux alentours de minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi, la semaine dernière. Des jeunes hommes, à pied, repèrent une fenêtre ouverte dans la cuisine d’une habitation, à Nouméa. Ils pénètrent à l’intérieur et y dérobent un sac. Dedans : cinq cartes bancaires, des chèques, des documents d’identité et des clés. Les deux prévenus jugés mardi, respectivement âgés de 19 et 26 ans, racontent être ensuite partis… avant de revenir, environ une heure plus tard, pour s’emparer du pick-up dont ils avaient subtilisé les clés. « Qui a décidé de voler ? », leur demande la présidente du tribunal correctionnel. « C’est nous tous, bêtement », répond le plus âgé, expliquant qu’il était avant tout à la recherche d’argent. Dans ce cas, « pourquoi voler » le véhicule, « c’était juste pour ne pas rentrer à pied ? », interroge la magistrate. « C’est ça », acquiesce le plus bavard des mis en cause. Et pourquoi cette habitation en particulier ? Simplement car elle n’était pas bien verrouillée, dévoile le duo. « Ça veut dire qu’à Nouméa, on ne peut plus laisser sa fenêtre ouverte ? Vous pensez » que le monsieur volé « il va laisser sa fenêtre ouverte, maintenant ? » Réponse honnête de l’un des voleurs : « je ne pense pas, non… » La présidente enfonce le clou : « il va se calfeutrer chez lui, comme plein de gens… » Le plus dérangeant, ici, n’est pas la perte financière, même si, « quand on voit comment les compagnies d’assurance remboursent, on est parfois perdant », fait remarquer la magistrate. Le plus difficile à vivre pour la victime, c’est bien le sentiment de peur, lié au fait de savoir que des inconnus sont rentrés chez lui, en pleine nuit.
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Anthony Fillet