Le Congrès a donc été « relooké ». À « l’océanienne », dixit l’institution, c’est-à-dire que le fronton derrière les bancs de l’exécutif a été rénové. Exit le bleu-blanc-rouge et la Marianne, reléguée (blanche sur fond blanc) dans un coin de l’hémicycle. A l’océanienne pourquoi pas, puisque nous sommes en Océanie, mais à l’instar des deux drapeaux, n’y avait-il pas une solution permettant aux couleurs de la République française de demeurer présentes au Congrès ? Cette nouvelle déco a été officiellement présentée lundi soir, pas en catimini mais presque, en tous les cas sans tambour ni trompette. Était-ce parce que l’on se doute que c’est là une initiative personnelle du président du Congrès ? Si tel était le cas, ça ferait beaucoup « d’initiatives personnelles » en peu de temps. Entre l’Azerbaïdjan et l’océanisation du Congrès, pas certain que tous les élus de la noble assemblée aient été informés de ces nouvelles orientations. On peut en effet imaginer que quelques groupes y auraient apposés leur veto. Mais donc, le Congrès semble devoir désormais fonctionner ainsi. C’est en général ce qui arrive dans les lieux de pouvoir, quand le même y reste à la tête trop longtemps.
Nicolas Vignoles