Protection maximale à l’aérodrome de Magenta

Depuis jeudi, l’armée a pris le contrôle de la zone, stratégique pour le pays, encore plus en cette période de crise aiguë.

Jamais, peut-être, tout du moins on l’espère, on ne reverra l’aérodrome de Magenta comme ça. Dans le hall, les tableaux lumineux affichant les vols sont toujours allumés, les destinations écrites, mais aucune heure de départ ou d’arrivée. Aucun avion ne décolle, si ce n’est ceux de l’armée. L’armée, ultra présente à l’intérieur de la zone, quadrille le secteur, par des hommes répartis dehors, à pieds ou dans des camions. Devant l’aérodrome, on est à des années-lumière de l’ambiance habituelle du lieu : pas de familles, pas de glacières, pas de musique, pas de touristes, pas de valises, pas de sourires. Les uniformes ont remplacé les robes popinées. Pas d’expressions locales : on y utilise uniquement le vocabulaire militaire.

Face-à-face tendu

Autour de 17 heures, un peu avant l’arrivée de la nuit et du couvre-feu, la situation n’était pas sereine en face de l’aérodrome : au niveau des Villages de Magenta, on pouvait y voir de la fumée et entendre des détonations. C’était toujours le cas à 18 heures, moment du début du couvre-feu (qui dure jusqu’à 6 heures samedi matin).

Les militaires présents devant l’aérodrome pour le sécuriser suivaient attentivement la situation. Il semblerait qu’en face se trouvait un groupe d’une quinzaine d’individus, lançant cailloux et marteaux. Des policiers ont répondu par des grenades lacrymogènes et des grenades de désencerclement. Les militaires, eux, ont reçu l’ordre, par radio, d’ouvrir le feu si jamais les fauteurs de troubles pénétraient dans le parking de l’aérodrome.

Anthony Fillet

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