La direction de la chaîne de Nouvelle Calédonie La 1ère a annoncé vendredi qu’elle renforçait la sécurité de ses journalistes, après l’agression de deux d’entre eux par une vingtaine d’individus lors d’un reportage.
Face aux tensions actuelles et aux risques de plus en plus important, la direction de Nouvelle Calédonie La 1ère a décidé d’agir pour protéger au maximum ses équipes alors que l’une d’elle a été agressée sur le terrain, ce vendredi 17 mai. “Nous allons dorénavant prendre des gens pour protéger les équipes pendant les tournages, en plus des protections classiques dans ce genre de situation, les casques et les gilets pare-balles, a-t-il déclaré, interrogé par l’Agence France Presse. Nos équipes travaillent dans une situation compliquée. Malgré tout, il faut faire notre métier, continuer à le faire en s’adaptant à ce qui se passe à l’extérieur.”
“On n’a même pas eu le temps de monter dans la voiture, ils ont explosé les vitres.”
Quelques heures plus tôt, une équipe de journalistes a été prise à partie par une vingtaine d’individus cagoulés alors qu’elle se trouvait sur le terrain, près de la Vallée-du-Tir. Descendus d’un camion, ces inconnus ont intimé aux journalistes de partir, de manière très agressive. “On n’a même pas eu le temps de monter dans la voiture, ils ont explosé les vitres”, a rapporté la journaliste. “Le caméraman s’est fait arracher sa caméra des mains et menacer avec une pierre. Les deux journalistes n’ont pas été blessés, ayant pu s’enfuir grâce à un automobiliste qui les a pris au passage”, détaille encore l’AFP.
Un journaliste de l’AFP a lui aussi été pris à partie à proximité d’un barrage, alors qu’il réalisait des images d’un supermarché en feu. Il a eu le temps de remonter dans sa voiture qui a été la cible de jets de pierres.