Ce rapport, publié mercredi, concerne la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie, où la Cour des comptes confirme que les femmes sont davantage victimes des violences que sur l’ensemble du territoire de la République.
La Cour des comptes confirme donc l’ampleur du phénomène, que l’on ne mesure toujours pas bien de manière exacte. « L’augmentation du nombre de personnes mises en cause », dit ainsi le rapport, « peut traduire une aggravation du phénomène ou l’accroissement de la proportion des révélations faites par les victimes auprès des services de police-gendarmerie, sans qu’il soit possible d’identifier avec certitude l’influence de chaque facteur ». Ce rapport ne porte pas de jugement de valeur sur les actions qui sont menées pour lutter contre ces violences, mais souligne un manque de connaissance et de cohérence. Il est ainsi déploré le manque de données récentes et complètes sur ce que représentent les violences faites aux femmes. Les statistiques existantes, précise le rapport « ne rendent visible qu’une partie du phénomène ». La Cour précise que dans ce cas, « le phénomène de dépendance économique des femmes, qui constitue souvent un frein à la révélation des faits, est particulièrement important. En 2021, les femmes enregistrent toujours un taux d’emploi inférieur à celui des hommes. En 2022 en Nouvelle-Calédonie, le taux d’emploi des femmes de 15 à 64 ans » était de l’ordre « de 47 % contre 56 % pour les hommes, soit un écart genré de neuf points. Pourtant, elles sont plus diplômées, 43 % des 15-64 ans étant titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme supérieur, contre 36 % pour les hommes. »
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