Dans un communiqué publié hier, Paul Néaoutyine annonce qu’il pourrait mettre fin à l’activité des sites miniers de la SLN en province Nord.
« En dépit des différents courriers et procès-verbaux adressés depuis plus de six mois à la société SLN pour qu’elle s’acquitte régulièrement de ses obligations en matière de garanties financières pour l’exploitation de ses sites miniers en province Nord », écrit Paul Néaoutyine, « force est de constater que la société n’a toujours pas pris la mesure de ses obligations au regard du code minier de la Nouvelle-Calédonie ».
Il s’avère que les garanties de la SLN arrivent à leur terme, ce mercredi 10 avril, et que Paul Néaoutyine précise n’avoir « pas à ce jour la confirmation de leur renouvellement ».
Une situation qu’il qualifie d’« inique » puisque, dit-il, « le code minier exige que cette garantie doit être renouvelée six mois avant son échéance lorsque l’exploitant choisit d’y recourir à première demande. Ce qui est le cas de la SLN et pour ses sites miniers en province Nord. » Le président de la province Nord a mis en demeure la SLN pour qu’elle honore ses obligations financières à la date prévue d’aujourd’hui, et Paul Néaoutyine en « informe les salariés et sous-traitants de la SLN, les populations riveraines des sites miniers SLN en province Nord ».
Le conseil d’administration se réunit
Il les informe surtout de sa décision, puisqu’il annonce que si rien n’est fait aujourd’hui, « les arrêtés d’autorisation d’exploitation minière concernant les sites miniers suivants seront suspendus et ne permettront plus à la société de poursuivre l’exploitation des mines concernées ». Ce qui signifie que la SLN pourrait se voir interdire toute activité sur tous les sites miniers qu’elle exploite en province Nord, à savoir : Poum (c’est déjà à l’arrêt), Tiébaghi, Étoile du Nord, Boualoudjelima, Népoui-Kopeto, Poro-Bonini, Poro-Francaise, Stamboul et
Kouaoua. La SLN n’aurait donc plus accès qu’à Thio (puisque c’est en province Sud), tout en sachant que c’est bloqué à Thio depuis quelques jours, comme nous vous en parlions dans notre édition de lundi.
La nuit dernière, le conseil d’administration d’Eramet devait se réunir et examiner cette question des renouvellements.
Nicolas Vignoles