La présidente de la province Sud, Sonia Backes, a fait la demande, à travers un courrier adressé au Premier ministre Gabriel Attal, de soutien exceptionnel de l’Etat pour faire face aux conséquences économiques et sociales des exactions commises depuis le 13 mai.
« Notre territoire est en proie à une violence inouïe depuis 72 heures qui s’est manifestée par le pillage et la destruction par incendie de nombreux commerces et entreprises mais aussi la dégradation de trop nombreux équipements publics », contextualise la présidente pour ouvrir son courrier. Elle décrit ensuite les premières retombées sur l’économie calédonienne : « Les premiers dégâts concernant le monde économique sont estimés, par la chambre de commerce et d’industrie, à 150 millions d’euros. Il nous faut nous relever vite et être efficace pour effacer ces stigmates. »
La province Sud, dans laquelle se sont déroulées la très grandes majorités des exactions, dispose d’un Code des Aides pour le Soutien de l’Economie (CASE). Sonia Backes propose de l’adapter « afin de soutenir la reconstruction et la remise en activité de ces entreprises impactées par ces exactions » et « ainsi, préserver l’emploi, permettre à l’activité de reprendre et répondre à une urgence sociétale au regard de la diversité des entreprises impactées (alimentation, produits pharmaceutiques, distributions de carburants…). »
“Faire disparaître au plus vite les stigmates de ces violences”
Elle conclut son courrier ainsi : « Aussi, je vous sollicite pour que vous puissiez répondre favorablement à la mise en place d’un fonds exceptionnel de reconstruction, abondé par l’Etat, que nous pourrions gérer avec les services provinciaux pour faire disparaître au plus vite les stigmates de ces violences inacceptables, remettre en marche notre économie, s’assurer que les emplois ne soient pas perdus et reconstruire notre vivre ensemble qui a été mis à sac par certains qui doivent être sévèrement punis. »
Eloi Coupry