Autorités civiles et militaires ont participé durant deux jours (mardi et mercredi) aux cérémonies du 8 mai 1945. La voix du Caillou était à Païta, à Dumbéa et au Mont-Dore.
C’est à Païta que cette série de cérémonies de commémoration a débuté. Mardi matin sous un beau soleil, le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc avait fait le déplacement pour présider cette toute première cérémonie. À ses côtés sur le rang protocolaire Maryline D’Arcangelo, première adjointe au maire de Païta et future première édile de la commune. On retrouvait également le général Nicolas Matthéos, le lieutenant-colonel Alexis Marolle ou encore Emile Gossart représentant l’Amicale des anciens combattants de Païta. Une cérémonie sobre, mais empreinte d’émotion en présence de nombreux élèves des classes de défense de la commune. « Le message essentiel que nous avons souhaité faire passer est de rappeler le devoir de mémoire de ce qu’a vécu la France lors de la Seconde Guerre mondiale, expliquait Maryline D’Arcangelo à l’issue de la cérémonie. « J’ai souhaité également adresser un message de paix, de calme, d’appel à la sagesse et à la démocratie, des choses positives qui apporteraient un peu de sérénité et qui permettraient à tout le monde de rebondir », a-t-elle ajouté, rappelant que la devise du général de Lattre de Tassigny était de « ne pas subir ».
Le sénateur Georges Naturel à Dumbéa
Mardi après-midi, autorités civiles et militaires se sont retrouvées à l’hôtel de ville de Dumbéa pour une nouvelle cérémonie de commémoration. Présidée par Grégory Lecru, le commissaire délégué à la province Sud, elle s’est déroulée en présence là encore de très nombreux enfants des classes de défense du lycée Dick Ukeiwë, du collège Edmée Vautrin, du collège de Dumbéa-sur-Mer, du collège de Katiramona. Après la lecture des différents ordres du jour et du message du ministre des Armées Sébastien Lecornu, plusieurs gerbes ont été déposées au pied du monument aux morts par le sénateur Georges Naturel, le général Matthéos. « Il ne faut pas oublier, expliquait Gérard Piolet, le premier adjoint du maire de Dumbéa. Cette cérémonie est dans la droite ligne de ce que nos enfants et petits-enfants doivent perpétuer. L’histoire est importante et on ne peut que se féliciter de voir les enfants des classes de défense présents pour cette cérémonie. » Avant de prendre la route pour Koumac où il a également participé aux commémorations, le sénateur Georges Naturel a lui évoqué la petite histoire dans la grande histoire. « J’ai fait mes classes préparatoires au Lycée Roosevelt de Reims, c’est là qu’a été signé l’armistice. Je me souviens très bien de la pièce dans laquelle s’était déroulée la signature, elle était préservée et j’ai donc pu voir de mes yeux ce lieu. Le devoir de mémoire est important, puisque beaucoup de nos aînés se sont battus pour que l’on vive en paix. »
Devoir de mémoire sur la place des Accords
Au Mont-Dore, il est de tradition d’honorer le devoir de mémoire chaque année. À 7 h 30, la cérémonie a débuté pour rendre hommage aux soldats morts pendant la Seconde Guerre mondiale pour remporter la victoire en 1945. La cérémonie s’est déroulée en présence du maire Eddie Lecourieux, de la présidente de la province Sud Sonia Backes et du colonel Hubert Morot, chef de corps du RIMAP. La jeunesse était également bien présente puisque ce sont les élèves de la classe défense du collège de Boulari qui ont prononcé les deux premiers discours. Les jeunes sapeurs-pompiers volontaires étaient présents sur les rangs.
Lionel Sabot