Ils disposaient de cinq jours et pas un de plus. D’après nos informations, Harold Martin et Willy Gatuhau n’ont pas désiré se pourvoir devant la Cour de cassation après la condamnation de la cour d’appel de Nouméa pour le délit « d’obtention de suffrage par don ou promesse » dans l’entre-deux tours des élections municipales de Païta, en 2014. Si la condamnation avait déjà été acquise, la juridiction de second degré devait se prononcer uniquement sur le « quantum » des peines. Et sa décision d’assortir la peine d’inéligibilité de trois ans à Willy Gatuhau d’une exécution provisoire avait surpris les nombreux observateurs. Quoi qu’il fasse, le maire était donc contraint de démissionner.
La fin d’un feuilleton long de dix ans
Contactés par La voix du Caillou, les avocats d’Harold Martin et de Willy Gatuhau, respectivement le bâtonnier Me Philippe Reuter et Me Fabien Marie, ont confirmé que leurs clients ne formeraient pas de pourvoi en cassation. L’ancien président du gouvernement Harold Martin sera donc prochainement convoqué par un juge d’application des peines pour étudier des modalités et la faisabilité du port du bracelet électronique (directement ordonné par la cour d’appel) pour purger un an de prison ferme. Les condamnations sont donc définitives. Elles signent la fin d’un feuilleton politico-judiciaire de dix ans.
Jean-Alexis Gallien-Lamarche