L’omelette géante, qui fête cette année ses 40 ans, est un rendez-vous incontournable de la Ville de Dumbéa. Reine-Marie Chenot, présidente de la Confrérie des chevaliers de l’omelette géante de Dumbéa, nous confie les secrets de fabrication du célèbre plat.
C’est une tradition à laquelle n’a pas voulu déroger la Ville de Dumbéa. Les anniversaires se fêtent autour d’un bon repas… et de cadeaux ! Ainsi, pour le passage fatidique dans la quarantaine, la traditionnelle omelette au saucisson de cerf revient en force pour cette 40e édition. Elle sera accompagnée de plusieurs surprises alors que les quelque milliers de gourmands qui feront le déplacement, comme c’est le cas chaque année, pourraient se voir offrir un voyage. La Ville de Dumbéa, pour marquer le coup de cet anniversaire, offre en effet des billets ou des nuitées pour aller découvrir ses villes jumelles.
Façon galette des rois
Ce dimanche, quatre fèves, sous forme de petits œufs sculptés en pierre, seront cachées dans la préparation. À la clé pour les chanceux qui tomberont dessus, départ vers les villes jumelles de la commune : Tahiti, Port Vila, Lifou, en compagnie de la personne de son choix, ou encore deux nuitées au Malabou Beach à Poum. Une façon originale de célébrer ce nouvel anniversaire de l’évènement, mais aussi de « renforcer les liens avec nos villes jumelles », explique Reine-Marie Chenot, présidente de la Confrérie des chevaliers de l’omelette géante de Dumbéa.
Une tradition du partage
L’omelette géante a été instaurée en 1984 par le maire Bernard Marant. « C’était pendant les évènements. Nous nous regardions tous en chiens de faïence. Cette opportunité est arrivée », se souvient la présidente. Depuis, tout est réglé aux petits oignons. La Confrérie de Dumbéa est intégrée au sein d’une confrérie mondiale : le village de Bessières, à une trentaine de kilomètres au nord de Toulouse, étant la « maison » mère alors que des « petites sœurs » ont également vu le jour à Abbeville (Etats-Unis), à Fréjus (France), à Granby (Canada), à Malmedy (Belgique) et même à Piguë (Argentine). Chaque année, les membres des confréries sœurs viennent prêter main-forte aux chevaliers calédoniens, un moment de partage et de convivialité.
Une recette savamment orchestrée
Il faut bien cela alors que la recette est forcément conséquente : 8 400 œufs de la Pépinière de Dumbéa, des oignons verts et du saucisson de cerf, voici les ingrédients principaux de cette version broussarde de l’omelette géante, dont environ 4 000 parts seront ainsi distribuées sur les coups de midi. Le jour J, la casse des œufs débute à 10 heures. Côté cuisson, l’énorme feu allumé dès les premières heures de la journée par les chevaliers, va laisser place à des foyers mobiles. Dès lors, plus besoin de déplacer la gigantesque poêle de 3,50 mètres de diamètre, c’est le foyer qui est glissé directement sous cette dernière, pour environ quarante-cinq minutes de cuisson. Côté matériel, des rames de plus de deux mètres de long servent à remuer l’omelette.
Une dizaine de chevaliers se consacre à la préparation de l’omelette, avec l’aide de petites mains. « C’est tout un spectacle. L’omelette est vraiment un symbole de partage et d’amitié. Notre devise c’est la grandeur des folies. Tout le monde peut intégrer la confrérie, il suffit d’être motivé », conclut Reine-Marie Chenot.
