Les régulations de marché en vigueur pour les secteurs des boîtes en papier et carton, et du riz, ont été prolongées.
Pour les boîtes en papier et en carton ondulé, la SARL Cartonnage Multiformes Industrie (CMF), unique fabricant local, voit sa production protégée depuis 2013. En contrepartie des engagements prix par la société en matière d’investissement, de diversification des produits, de maintien des pris et de développement durable, le gouvernement a renouvelé sa régulation de marché pour 50 tonnes par an sur dix ans. Cependant, les cartons pour les déchets médicaux ne sont pas inclus.
Concernant le riz, la société anonyme Riz Saint-Vincent (RSV) est protégée depuis plus de trente ans. Malgré une baisse de la consommation de riz transformé, la société a maintenu ses engagements en termes de qualité, de prix, d’investissement, d’emploi et de responsabilité sociétale, souligne l’exécutif. Ainsi, sa protection de marché a été prolongée de dix ans pour les marques de riz « Sunwhite » et « Jasmine rice », avec un quota annuel augmenté de 1 800 à 2 000 tonnes pour « tenir compte de la croissance démographique ». Ce quota n’avait pas été modifié depuis 1996. Le marché du riz transformé, y compris les importations, s’élève à environ 9 000 tonnes par an en moyenne en Nouvelle-Calédonie au cours des quatre dernières années. Cela équivaut à une consommation de 32,8 kilos par habitant et par an, contre 35,2 kilos il y a dix ans et 37 kilos il y a vingt ans.
La protection de marché, c’est quoi au juste ?
La Nouvelle-Calédonie est caractérisée par un cadre réglementaire spécifique, orienté notamment vers la protection de l’agriculture et de l’industrie locales au travers de différentes mesures protectionnistes. La réglementation prévoit qu’en vue de faciliter l’écoulement des produits fabriqués en Nouvelle-Calédonie sur le marché local, de leur permettre de devenir concurrentiels par rapport aux produits importés et de favoriser ainsi le développement des entreprises locales, il peut être instauré, lorsque l’intérêt économique général de la Nouvelle-Calédonie le justifie, des mesures de protection de marché destinées à restreindre l’importation de produits concurrents. Ces mesures peuvent prendre deux formes : des restrictions quantitatives d’importation, allant du quota à l’interdiction totale d’importation, ou des protections tarifaires à travers l’application d’une taxe de régulation de marché (TRM) aux produits importés, cela afin d’instaurer un écart de prix avec les produits locaux et favoriser ainsi leur écoulement.
Beryl Ziegler