En confirmant Elisabeth Borne à la fonction de Première ministre, le Président de la République a, dans le même temps, permis à sa cheffe de gouvernement de concrétiser son souhait de procéder à « quelques ajustements ».
L’annonce de ces ajustements pourrait en être faite avant la fin de la semaine, et le départ, dimanche, du Président pour sa tournée en Océanie.
Quels sont les ministres et les secrétaires d’État qui pourraient quitter le gouvernement ? Cette question qui laisse habituellement les Calédoniens indifférents, les concerne cette fois-ci, puisque l’une des leurs fait partie du gouvernement devant être « ajusté ».
Plusieurs noms circulent. Parmi lesquels Marlène Schiappa, dont la presse a fait l’écho de ses ennuis relatifs à la gestion du fonds Marianne, le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye dont l’action est diversement appréciée, ou encore François Braun, un ministre de la Santé dont on dit qu’il peine à trouver sa place. La presse nationale cite également le ministre du logement, Olivier Klein, la ministre déléguée à l’égalité Hommes-Femmes, Isabelle Rome, le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, ou la ministre déléguée aux personnes Handicapées, Geneviève Darrieussecq.
Sonia Backes, quant à elle, sera présente lors de la visite puis de la tournée d’Emmanuel Macron dans notre région, et ce à partir de lundi. C’est le Président de la République lui-même qui lui avait proposé d’intégrer le gouvernement. La secrétaire d’État a noué des liens de confiance avec Gérald Darmanin, et ce dernier est un des hommes forts de l’Exécutif.
Pour la Nouvelle-Calédonie, la présence d’une élue au sein du gouvernement de la République n’est peut-être pas toujours perçue à son juste niveau d’importance. Paris est le centre de décision, et nous sommes, en réalité, peu de chose au regard des grands intérêts de la Nation. Si ce n’est cette ambition Indo-Pacifique qui anime Emmanuel Macron.
Disposer d’une voix et d’une écoute au cœur du dispositif institutionnel français est une opportunité rarissime pour la Nouvelle-Calédonie. Cette voix, cette écoute, s’exercent quotidiennement dans les arcanes du pouvoir. Lorsqu’on est à l’autre bout de la terre, inscrit dans un statut qui nous a singularisé dans la France, sans, heureusement, nous en détacher, elle est, en réalité, une chance pour tous.