Tandis que nous devisons sur la mobilisation, le report des voix, les conséquences du premier tour, que nous prenons connaissance des dernières exactions de la CCAT (car il y en a toujours), la justice nous rappelle à une certaine réalité. Pas un jour sans que les médias, et notamment La Voix du Caillou, ne fassent la relation des audiences au tribunal devant lesquelles comparaissent ceux qui ont détruit, pillé, brûlé, agressé (c’est encore le cas dans la présente édition). Ces audiences mettent des visages sur ceux que l’on qualifie d’émeutiers, certains ont des casiers judiciaires longs comme le bras, mais pas tous loin de là. Des gens insérés ayant un travail ou faisant des études, et qui, au nom de l’idéologie, ont versé sans l’once d’une hésitation dans la criminalité la plus lourde et la haine la plus tenace. La CCAT n’est pas « un truc en l’air », ça n’est pas une vague entité éthérée, mais bien une organisation possédant chefs et troupes, et dont certains membres ont aujourd’hui des comptes à rendre. C’est important de prendre en compte cette réalité, ce fait tangible, à l’heure où nous avons encore des choix à effectuer pour notre avenir.
Nicolas Vignoles