Il y a eu des pharmacies brûlées et pillées, de même que l’un des deux grossistes calédoniens. Cela entraîne des pénuries dommageables pour les établissements hospitaliers et les patients.
L’Ordre des pharmaciens a donc adressé un courrier au Haut-commissaire. « Les récentes émeutes et la désorganisation qui en découle », peut-on lire dans la lettre, « compromettent gravement l’approvisionnement en médicaments, produits essentiels pour la santé de nos concitoyens ». L’Ordre déplore que la gestion des approvisionnements en médicaments passe par de nombreux interlocuteurs, ce qui complexifie les circuits, l’épisode des médicaments oubliés une nuit sous la pluie sur le tarmac de La Tontouta en a été l’illustration. L’Ordre des pharmaciens souhaite donc une plus grande efficacité. « Nous demandons », écrit-il, « que les sujets pharmaceutiques habituellement gérés en parfaite autonomie par la Direction des affaires sanitaires et sociales (DASS) soient pris en charge par une cellule de crise pilotée par le Haut-commissariat, la participation directe des professionnels concernés, l’appui de la Direction générale de la santé ou du ministère de la Santé métropolitain ». Autre volonté : « le soutien de la DASS au dispositif. Ces instances nationales disposent de l’expertise et des moyens nécessaires pour gérer efficacement ce type de problématiques en situation de crise. » Se pose également la question de la distribution d’oxygène, qui à ce jour demeure préoccupante.
Nicolas Vignoles