Le député sortant de la seconde circonscription, candidat des partis non-indépendantistes dans la première circonscription, est arrivé en tête au premier tour des élections législatives dimanche dernier. À deux jours de son duel du deuxième tour face à la candidate indépendantiste Omayra Naisseline, nous avons fait le point avec lui.
La voix du Caillou : À quarante-huit heures du second tour, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Nicolas Metzdorf : Positif, déterminé, serein, confiant. C’est mon caractère, et aujourd’hui mon sort n’est plus entre mes mains. C’est la mobilisation des électeurs qui fera la différence. Y aura-t-il davantage d’électeurs non-indépendantistes qu’indépendantistes ? Y aura-t-il davantage d’électeurs qui soutiendront un modèle démocratique pour la Nouvelle-Calédonie que l’indépendance, et ce dans un contexte où tout le monde a conscience que l’on a plus besoin que jamais de la France pour nous soutenir dans cette crise économique et sociale ? Y aura-t-il davantage d’électeurs prêts à soutenir un député qui en deux années a montré sa capacité de travail au profit de la Nouvelle-Calédonie, ou à voter en faveur d’une candidate indépendantiste qui refuse de débattre avec moi ? Ces questions résument le choix simple qui doit être celui des Calédoniens. Je n’ai pas l’impression aujourd’hui que les électeurs hésitent beaucoup. Les positions sont faites et affirmées. Chacun, me semble-t-il, a fait son choix et s’y tient. Il ne reste plus qu’à attendre le résultat.
LVDC : Ce qui signifie que vous avez l’impression que les Calédoniens sont parfaitement conscients des enjeux de cette élection législative ?
N.M. : Absolument. J’ai cette impression. Ce qui n’empêche pas, loin de là, le fait que nous devons nous mobiliser plus qu’au premier tour. Vous savez, envoyer deux députés indépendantistes à l’Assemblée nationale serait tout simplement une catastrophe, dans la mesure où le message envoyé à Paris le serait tout autant. Et tout ça avec un corps électoral totalement ouvert, ce qui démontre par là-même que les indépendantistes ont tout cassé pour rien sur la question du gel du corps électoral ! Pour nous, l’enjeu est important, mais cette élection est aussi l’occasion donnée aux Calédoniens de dire s’ils sont d’accord ou pas avec les exactions de la CCAT. Une CCAT et des violences que soutient madame Naisseline, pendant que moi je les condamne et les combats.
LVDC : Certains candidats éliminés au premier tour ont préféré ne donner aucune consigne de vote pour le second, y compris des partis qui se réfèrent pourtant au camp des non-indépendantistes. Cette absence de consigne vous a-t-elle déçu, surpris ?
N.M. : Je pense qu’il y a un décalage entre ce que disent les états-majors et ce que font les électeurs. Les états-majors font de la politique nationale, quand les électeurs s’inquiètent pour la situation de la Nouvelle-Calédonie. Je ne commenterai pas plus la décision de l’état-major du Rassemblement national, mais j’appelle ses électeurs à se mobiliser pour la Nouvelle-Calédonie dans la France, car ils savent bien que j’ai toujours défendu la Nouvelle-Calédonie française et que je suis attaché à des valeurs qui leur sont chères, comme l’ordre dans la rue et la fermeté absolue de la justice face aux émeutiers qui ont ravagé notre pays.
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Propos recueillis par Nicolas Vignoles