Au cours d’une visite impromptue du sénateur écologiste Thomas Dossus auprès de Brenda Wanabo à la maison d’arrêt pour femmes de Dijon, la responsable de la communication de la CCAT et directrice de l’association « Les Éditions populaires » (Edipop) qui gère la radio Djido lui aurait expliqué les conditions du transfert en Métropole. Le quotidien Le Monde rapporte en effet qu’il s’agissait d’un « vol militaire » qui a fait une escale à Honolulu, capitale d’Hawaï, avant de prendre la direction « des bases de l’armée de l’air d’Orléans et d’Istres » où elle a débarqué. Selon Brenda Wanabo, les militants sont restés « menottés » pendant les plus de trente heures de voyage et avaient reçu l’interdiction de parler entre eux. « Je l’ai trouvée déprimée et complètement déracinée. Ce qui la stresse le plus est qu’elle n’a pas pu entrer en contact avec ses trois enfants de 4, 8 et 13 ans », a indiqué le parlementaire au Monde.
Toujours dans les colonnes du quotidien du soir, Christian Tein a affirmé au cours d’une visite des sénateurs écologistes Jacques Fernique et Anne Souyris attendre que « les choses s’apaisent. Je défendrai mon pays jusqu’au bout. Il faudra malgré tout qu’on se mette autour de la table et que chacun y mette du sien. Que le Premier ministre soit demain Marine Le Pen, Jordan Bardella ou venu de la gauche, ce sera pareil. »
Rappelons que les avocats ont contesté devant la chambre de l’instruction de Nouméa, mercredi, le placement en détention provisoire des neuf militants (dont Brenda Wanabo et Christian Tein) de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) et réclamé leur libération sous contrôle judiciaire. Les magistrats doivent se prononcer ce vendredi après-midi à Nouméa.
Jean-Alexis Gallien-Lamarche