En voulant regagner son domicile à Tontouta, après sa journée de travail au CHT, une infirmière de bloc, âgée de 50 ans, a été arrêtée sur la route samedi, avant de voir son véhicule s’envoler entre les mains de quatre délinquants présents sur le bord de la chaussée.
Dans un communiqué envoyé lundi après-midi, la direction du Médipôle avait exprimé sa « profonde indignation » après « l’agression d’une de ses agents ». « Cette agression, au cours de laquelle le véhicule de notre collègue a été volé, s’inscrit dans une série d’incidents et d’agression regrettables qui se multiplient depuis le début des émeutes », a déploré le Centre hospitalier territorial. Cette « collègue » s’appelle Nelly et elle est infirmière de bloc opératoire (IBODE). Samedi, après sa journée de travail, elle a pris la route peu après 18 heures pour rentrer chez elle, à Tontouta. Malheureusement, elle a vécu l’angoisse. « Je venais de finir ma journée, une heure plus tôt que prévu, pour que l’on puisse rentrer plus sereinement chez soi. J’ai averti mon mari, puis j’ai pris la voiture », débute-t-elle. « Jusqu’à Païta Nord, il y avait du monde, un peu de voiture, je me suis dit que ça allait. Ensuite, je me suis retrouvée toute seule, je n’étais pas sereine jusqu’à ce que je voie une voiture prendre le col de La Pirogue. » Elle « slalome un peu » entre quelques débris à Saint-Laurent, puis « traverse tranquillement » La Tamoa avant de se retrouver de nouveau seule sur cet axe stratégique. Elle est alors à quelques kilomètres de sa destination finale.
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Claire Gaveau