La dissolution de l’Assemblée nationale risque d’entraîner l’arrêt d’un certain nombre de dispositifs et de projets. D’abord l’aide de l’État à l’économie calédonienne en ruine, mais aussi le pacte nickel.
Le pacte nickel est vraisemblablement aux oubliettes, sauf à ce qu’Emmanuel Macron gagne son pari et dispose d’une majorité ou d’un groupe fort à l’Assemblée, qui lui permette de nommer un gouvernement qui relancera le processus. Mais dans l’immédiat, les opérateurs miniers et métallurgiques ne peuvent compter sur ce pacte qui, avant même le 13 mai, avait du plomb dans l’aile.
Des tirs sur une ligne électrique
La situation des trois usines ne s’est pas améliorée. L’usine du Nord voit le chronomètre tourner et, si ce n’est le communiqué du PDG Neil Meadow annonçant que la recherche de repreneurs se poursuivaient, aucune autre information n’a été divulguée. Or le terme fixé par Glencore pour l’arrêt du paiement des salaires se rapproche, il avait été fixé au mois d’août prochain. Le trader suisse acceptera-t-il de prolonger ce délai ? Des tractations sont en cours.
La SLN pour sa part continue de fonctionner, mais en mode quelque peu dégradé, confronté qu’est Doniambo aux problèmes d’approvisionnement. Certes des minéraliers ont pu être chargés, permettant ainsi aux fours, dont on a baissé la puissance, de fonctionner, mais tout n’est pas réglé. Des discussions sont également en cours pour permettre à la SLN l’activité d’extraction.
Pour ce qui est de l’usine du Sud, depuis le 7 juin, elle est sous le régime du PPI, le plan particulier d’intervention qui vise à renforcer les mesures de protection des populations, des biens et de l’environnement. Cela n’a empêché qu’elle subisse des dégradations, en particulier la destruction de la station de pompage et des tirs sur une ligne électrique, privant d’électricité une partie des installations.