Comme annoncé lors de la conférence de presse de l’UC, la CCAT va organiser jusqu’au 13 mai, une série de mobilisations dénommée « dix jours pour Kanaky ».
Pourquoi le 13 mai ? Parce que ce jour-là, l’Assemblée Nationale, réunie en séance plénière, devra se prononcer sur le projet du gouvernement de révision constitutionnelle actant le dégel du corps électoral calédonien. Si l’Assemblée adopte le texte tel qu’il a été voté au Sénat, le Chef de l’État pourra convoquer les deux chambres du parlement en Congrès à Versailles. La CCAT, comme tous les partis et organes indépendantistes opposés au dégel, va donc dérouler un programme d’actions qui mêle hommage à Jean-Marie Tjibaou et Yeweiné Yeweiné, assassinés par Djubelly Wéa en mai 1989, hommage aux 19 d’Ouvéa et opposition au dégel du corps électoral. Les mots d’ordre sont les mêmes que d’habitude : « non au dégel du corps électoral » et « non à la recolonisation ». Par ailleurs, hier en conférence de presse, les responsables de la CCAT ont réitéré la menace qu’en cas de dégel, les élections provinciales ne pourraient se tenir normalement. Ça a donc commencé hier à Tiendanite par une mobilisation à la mémoire de Jean-Marie Tjibaou et ça va se poursuivre dimanche par une série de manifestations ciblant les gendarmeries de Nouvelle-Calédonie. La CCAT a appelé à ce que ces manifestations conservent un caractère « pacifique ». Un autre rendez-vous est prévu le 8 mai, jour de commémoration de la fin des combats de la seconde guerre mondiale en Europe, par une manifestation dans les quartiers Sud cde Nouméa, mais également par un « défilé nautique ». Rappelons par ailleurs, que des responsables de la CCAT figurent au sein de la délégation que l’Union Calédonienne a envoyé à Paris pour des opérations de lobbying contre le dégel auprès des députés. Le 7 mai prochain en effet, les députés membres de la commission des Lois, présidée par Sacha Houlié, examineront le projet de loi constitutionnelle et rendront leur avis.
