Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a adopté plusieurs décisions importantes mercredi matin lors de sa dernière réunion, comme l’a annoncé lors d’un point presse Christopher Gygès, porte-parole et en charge notamment de la transition énergétique.
En plus des décisions annoncées dans l’édition du journal d’hier, axées sur la transition énergétique, le gouvernement a voté plusieurs autres mesures importantes lors de sa réunion de mercredi matin. Parmi les mesures phares, un avant-projet de loi de pays a été présenté afin de réaffecter la taxe sur l’électricité en vue d’un « équilibre du système électrique », a expliqué Christopher Gygès. Cette décision est motivée par l’obtention de fonds européens d’un montant de 850 millions de francs, qui permettront de soutenir la transition énergétique.
Session extraordinaire du Congrès
Le gouvernement a demandé la tenue d’une session extraordinaire du Congrès le 20 février prochain, destinée à la déclaration de politique générale. « C’est un moment important qui permettra de tracer les grandes orientations du gouvernement », a précisé Christopher Gygès. Une modification du règlement intérieur du gouvernement a également été adoptée, afin d’améliorer le respect de la collégialité et de faciliter la participation par visioconférence. « Ce matin, le président du gouvernement était à Paris et a pu assister à la réunion », a illustré Christopher Gygès. Par ailleurs, plusieurs projets fiscaux ont été retirés du bureau du Congrès, dont la réforme de l’impôt sur le revenu. « Ces textes seront intégrés dans une politique fiscale plus globale », a précisé l’élu.
Soutien aux entreprises et à la santé
Le gouvernement a accordé un délai supplémentaire pour des projets de défiscalisation locale touchant des entreprises telles que Meubles du Pacifique, la SRL Terra Caledonia, Biscochoc NC ou encore Carsud, impactées par les émeutes. Dans le domaine sanitaire, un plan de soutien à la clinique Kuindo-Magnin a été validé, comprenant notamment une revalorisation des tarifs de certains actes médicaux afin d’assurer la continuité des soins. Enfin, la taxe sur le matériel téléphonique et informatique adoptée par le Congrès a été suspendue. « Ce texte est inapplicable en l’état et allait surtout impacter le matériel bas de gamme », a justifié Christopher Gygès.
Claire Rio-Pennuen