La finale de l’Open Sifa, ce samedi (16 heures), se jouera sans la tête de série numéro 1 : le Français Richard Gasquet (37 ans, 76e mondial, ex-7e) a été éliminé jeudi soir en quart de finale par le Néerlandais Gijs Brouwer (27 ans, 162e), en trois sets (6-4, 2-6, 5-7).
« Richie », joueur respecté pour sa longévité (ancien numéro 1 mondial juniors, il est professionnel depuis 2002 et dans le top 100 depuis 2005), adoré pour l’élégance de son revers à une main, n’a pas traîné après son élimination : un autographe signé sur une balle pour une jeune fan, puis direction, au pas de charge, le Méridien, l’hôtel où il loge depuis une semaine, comme les autres joueurs.
Le demi-finaliste en Grand Chelem (Wimbledon 2007 et 2015, US Open 2013), qui visait un 17e titre dans sa carrière sur le circuit, est sorti frustré, déçu de perdre en quart de finale d’un tournoi Challenger, d’autant qu’il était bien parti jeudi, gagnant le premier set, 6-4.
Face à Gijs (prononcez « raïsse ») Brouwer, un gaucher néerlandais loin d’être maladroit, ce fut ensuite plus compliqué pour le droitier français, qui concède la deuxième manche, 2-6.
Le public a choisi son camp
Mené dans le troisième et dernier set, Richard Gasquet réussit à remonter à 5-5. Mais le Batave remporte son jeu de service (6-5), puis met en difficulté le Français en n’hésitant pas à se montrer offensif : sur balle de break et de match, il conclut d’un coup droit lifté qui vient rebondir dans le coin, juste dans les limites du court, trop loin pour un Richard Gasquet trop court. Jeu, set et match Gijs Brouwer.
« Je suis content, j’ai joué un bon match. J’ai eu ma chance dans le premier set, mais je ne l’ai pas saisie. J’ai fait mieux dans le deuxième set, puis dans le dernier jeu du troisième set j’ai très bien joué », résume le vainqueur. « Le public n’était pas contre moi, il encourageait Gasquet, ce qui est normal, il n’y avait rien de terrible », ajoute le Néerlandais, heureux sans être euphorique.
Tout commence à Houston, au Texas
Sur ce quart de finale, « mon plan était de rester patient, parce que, bien sûr, il a une très belle qualité de balle, mais il n’avait pas une excellente couverture de terrain sur ce match, donc j’ai essayé de beaucoup bouger, et de rester patient en attendant de pouvoir prendre ma chance, en m’appuyant sur mes points forts. J’ai bien joué et j’ai été agressif en retour de service dès que j’ai pu le faire », ajoute Gijs Brouwer, pour qui sortir Richard Gasquet n’est pas la victoire de sa vie. Il a déjà fait mieux par le passé, notamment l’an dernier, en avril à Houston (sa ville de naissance, avant que ses parents ne déménagent aux Pays-Bas quand il était bébé), où il a été quart de finaliste d’un tournoi ATP 250 (d’un niveau supérieur au Challenger de Nouméa).
Anthony Fillet