La semaine dernière, ça a chauffé à différents endroits, notamment dans le sud, à Mouirange. Un émeutier de 21 ans, venu de Yaté et interpellé non sans difficulté, a été condamné, jeudi à Nouméa, à dix mois de prison ferme, sans mandat de dépôt.
La scène, racontée par un militaire dans sa déposition, est violente et malheureusement tristement banale depuis plusieurs semaines. Mardi dernier, le 25 juin, à Mouirange, la route provinciale numéro 3 est entravée par des troncs d’arbres, des branches et une carcasse de voiture enflammée. Une centaine de militants indépendantistes ont pris position, les pompiers demandent l’appui des gendarmes. Il est 9 h 30, l’opération débute. C’est parti pour « une heure de caillassage » face à « une horde d’émeutiers », résume la représentante du parquet. « Ce ne sont pas des faits anodins », plutôt « extrêmement graves ». Ces gendarmes, dont l’un a eu la visière de son casque brisée par un projectile, « sont intervenus pour sécuriser, pour possiblement sauver ce qu’il reste de vivre-ensemble », insiste Lucie Delage à l’adresse du prévenu, t-shirt marron sur lequel est écrit, en gros et de couleur sombre, Kanaky. Pour avoir « cédé à la tentation de la violence », elle requiert contre lui trois ans de prison, dont une partie avec sursis, plus entre autres un travail d’intérêt général d’une durée de 140 heures.
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Connectez vous pour y accéder !
Anthony Fillet