Le 16 mai, à Nouméa, « quatre fonctionnaires de police appartenant à la brigade anti-criminalité », la Bac, « circulaient dans le quartier de Rivière-Salée à la recherche d’un véhicule susceptible d’être impliqué dans le pillage de l’armurerie Ballande », située à Ducos. Ce mercredi-là, « rue Colardeau », les policiers repèrent, parmi « un groupe d’individus », « un homme porteur d’un gilet tactique de la police, provenant d’un précédent vol ». L’homme s’enfuit avant de ressurgir et de faire feu « avec un fusil de chasse, en visant le véhicule de la police ». Un second tir suivra. Le bilan est lourd : un policier (le conducteur) blessé au visage, aux yeux et à l’épaule, un autre touché à un doigt, au visage et aux yeux (perte de l’usage de l’œil droit), un troisième atteint à une cuisse (fracture, perte de connaissance, opération) et un quatrième atteint psychologiquement.
Mercredi, douze personnes ont été interpellées. Il est ressorti des auditions que trois personnes sont mises en cause pour « cette tentative de meurtre ». Il y a d’abord « le tireur présumé », un Nouméen de 26 ans, présent depuis le matin « sur le barrage des émeutiers » et qui aurait été incité par un complice à utiliser ce fusil à lunette. Il a été placé en détention provisoire. Son complice, 23 ans, lui aussi vivant à Nouméa, est « présenté par plusieurs témoins comme étant très actif et agressif sur le barrage et déterminé à faire monter la tension en répétant sans cesse de tirer sur la police ». Il a également été placé en détention provisoire. Ceux deux auteurs présumés des faits « encourent la peine maximale de la réclusion à perpétuité ». Enfin, « le troisième mis en cause, le frère du tireur », il est accusé d’avoir caché l’arme (retrouvée chez lui) et a été placé sous contrôle judiciaire.
Anthony Fillet