Sur les réseaux sociaux comme dans leur abondante littérature, les indépendantistes de la CCAT et affidés usent à la perfection ’un vocabulaire exagéré, abusif et outrancier. Voilà aujourd’hui, à en croire certains, que les responsables de la Cellule, mis en examen et placés en détention provisoire, ces fameux « prisonniers politiques », sont désormais « déportés ». Et voilà Christian Tein, ses lieutenants et lieutenantes, placés au rang de Louise ichel ou des malheureux du Vel’d’Hiv. Les linguistes se font les gorges chaudes de cette logorrhée victimaire, censée défendre des gens que la justice met en cause pour des faits d’une gravité extrême qui leur font encourir la réclusion criminelle à perpétuité. En politique, l’exagération est une arme redoutable. On le voit bien, chez nous, que ces discours sont gobés à l’excès, avec une crédulité qui frise l’ignorance, par tous ces militants nourris au lait de la haine et de la violence, et qui depuis plus d’un mois maintenant mettent en application, un peu partout, consignes et mots d’ordre. Christian Tein et les siens ne sont pas des déportés, on ne les a fait monter dans aucun train sous les assauts des crocs des chiens pour Mulhouse, Clermont-Ferrand, Blois ou Dijon. Ils sont juste là où les méfaits desquels ils doivent répondre, les ont conduits.
Nicolas Vignoles