Rencontre avec… Yolaine Yengo

La rugbywoman maréenne Yolaine Yengo (30 ans), passée par le XV de France, rêve de participer aux Jeux olympiques 2024 à Paris avec l’équipe de France à VII, dont elle est membre depuis plusieurs années.

Vous êtes de passage pour un court séjour. Quel est le programme ?

Yolaine Yengo : Je fais un petit arrêt ici (elle repartait la nuit dernière, NDLR) après un gros stage aux Fidji. Cela faisait deux ans que je n’étais pas rentrée, là c’est vraiment pour profiter au maximum d’être avec la famille, pour prendre toutes les forces nécessaires avant de rentrer.

Comment vous sentez-vous dans cette équipe de France à VII ?

YY : Plutôt bien, plutôt bien, tout va bien, même très bien (rires).

Vous faîtes partie des cadres ?

YY : Non, je ne fais pas partie des anciennes. Là, je commence à prendre un peu ma place dans cette équipe, ça se fait tout doucement, et j’espère que ça sera comme ça jusqu’à l’événement principal, les Jeux olympiques. On est 21 filles sous contrat avec la Fédération française, et il n’y en aura que 13 qui seront retenues pour les Jeux, donc il faut charbonner, être la plus performante possible dans l’année qui arrive, gagner du temps de jeu et être présente sur tous les tournois pour, à la fin, être dans ce groupe. On croise les doigts.

Comment est l’ambiance dans le groupe ?

YY : Très bonne. L’équipe de France à VII, ça se passe un peu comme un club, on est constamment ensemble, on est basées à Marcoussis, et quand on est disponibles le week-end je rentre jouer avec Rennes (à XV).

Quel est le niveau de cette équipe de France ?

YY : Le niveau a beaucoup progressé. On travaille vraiment dur, et j’espère que ça va continuer, qu’on fera mieux que les derniers Jeux, où la France avait perdu en finale contre les Néo-Zélandaises. Il faut se méfier de tout le monde, mais on est confiantes, on peut le faire.

Vous étiez dans le groupe pour les derniers Jeux, en 2021 au Japon, avant finalement d’être réserviste. Il y a dû y avoir beaucoup de déception…

YY : C’est plus de la frustration, beaucoup de frustration, parce que ce sont les premiers Jeux que j’aurais pu vivre. J’ai digéré tout ce qu’il s’est passé, finalement c’était une belle expérience. Maintenant, je pense que je grandis aussi dans cette équipe, je prends un peu plus confiance en moi, l’équipe a confiance en moi, le staff me met dans des bonnes conditions aussi pour que je sois au mieux, donc là c’est plutôt bien parti. Après, voilà, on n’est pas à l’abri des blessures et tout, donc j’espère que ça va bien se passer, que ce sera une très belle année, qu’à la fin ce sera la plus belle chose qui m’arrive sportivement.

La Yolaine Yengo de 2023 est-elle différente de celle de 2021 ?

YY : Oui, je me sens vraiment grandie, je me sens aussi plus libre de faire ce que je veux, et je joue plus naturellement par rapport à avant, ça se voit sur le terrain.

Vous êtes partie tenter votre chance dans le rugby en Métropole après les Jeux du Pacifique de 2015. Huit ans plus tard, comment analysez-vous votre parcours ?

YY : Je ne pensais pas arriver au niveau où j’en suis, de postuler pour participer aux Jeux olympiques. J’encourage tous les jeunes qui font du rugby à foncer, à croire en leurs rêves et à tout faire pour y arriver.

Après votre contrat avec la Fédération française de rugby qui s’arrête fin 2024, qu’envisagez-vous de faire ?

YY : J’espère repousser encore de deux ans, jusqu’à la Coupe du monde. Et j’aimerais aussi, pour l’après-carrière, valider des diplômes pour prétendre à revenir sur le territoire. En partant, mon objectif c’était de revenir et de faire quelque chose ici pour le rugby féminin. Clairement, ça reste toujours essentiel pour moi, mais il y a pas mal d’opportunités ailleurs, dans le rugby, qui m’intéressent, donc le retour ne sera pas tout de suite, mais j’espère très vite quand même.

Les Calédoniennes n’iront pas aux prochains Jeux du Pacifique dans un mois aux Salomon. Comment voyez-vous cela ?

YY : Je suis vraiment triste, parce que je me dis c’est un sport olympique, avec une Calédonienne en équipe de France, donc de savoir que l’équipe, à laquelle je tiens beaucoup, ne participe pas à cet événement-là, alors qu’il y a des jeunes ici qui auraient pu se montrer, ça m’embête beaucoup.

Propos recueillis par Anthony Fillet

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