Malgré le retour des baleines dans les eaux calédoniennes, les professionnels du whale watching peinent à retrouver leur équilibre économique depuis les émeutes de mai 2024. La saison 2025 s’annonce cruciale pour le secteur.
Les baleines à bosse sont de retour dans le lagon calédonien, attirant avec elles les regards émerveillés des passionnés et des touristes. Mais derrière l’image carte postale des cétacés glissant à la surface de l’eau, la réalité économique des professionnels du whale watching (observation de baleines) reste bien plus préoccupante. Les émeutes de mai 2024 ont fragilisé un secteur déjà soumis aux aléas du tourisme et aux contraintes environnementales. « Début 2024 a été une assez bonne » période « pour nous. En revanche, à partir de mai, effondrement total jusqu’au début de la saison des baleines », résume Cyrille Cottica, responsable d’Aventure Marine. Comme beaucoup d’opérateurs maritimes, son entreprise a vu son chiffre d’affaires chuter brutalement. Si les sorties spécifiquement dédiées à l’observation des baleines ont relativement mieux résisté, accusant une perte estimée entre 20 et 30 %, c’est l’activité charter qui a le plus souffert, avec jusqu’à 60 % de perte de revenus. Les causes sont multiples : disparition du tourisme affinitaire, clients frileux face à l’insécurité perçue, et surtout interdiction d’accès à la baie de Prony, décidée par les coutumiers après les événements de mai. « On n’avait pas accès, puisqu’on était interdit par les coutumiers de l’île Ouen de naviguer dans la zone », rappelle Cyrille Cottica.
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Claire Rio-Pennuen