Le leader de la CCAT et quatre autres militants indépendantistes ont été remis en liberté après la décision de la cour d’appel de Paris, jeudi, dans le volumineux dossier des émeutes du 13 mai 2024. Mais, ils demeurent sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de rentrer en Nouvelle-Calédonie.
C’était une décision autant attendue par une partie de la population que redoutée par l’autre. Un an et un mois après les terribles émeutes qui ont frappé la Nouvelle-Calédonie, faisant quatorze morts, dont deux gendarmes, Christian Tein est désormais libre. Le leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), soupçonné d’avoir commandité la crise insurrectionnelle de l’année dernière, va pouvoir quitter la prison de Mulhouse-Lutterbach, dans le département du Haut-Rhin, où il était incarcéré depuis son transfert en Métropole le 24 juin 2024.
Ce n’est pas forcément une surprise alors que les trois magistrats instructeurs, dorénavant en charge de l’enquête depuis le dépaysement du dossier en janvier dernier, avaient ordonné la remise en liberté sous contrôle judiciaire de Christian Tein dix jours auparavant. Une décision qui avait été rejetée par le parquet, qui avait alors déposé un référé-détention afin d’éviter « une concertation frauduleuse » avec les autres mis en cause dans le dossier, bloquant de fait la libération du leader indépendantiste. C’est pourquoi la cour d’appel était amenée à se positionner dans cette affaire forcément épineuse alors qu’une partie du Grand Nouméa a été réduite en cendres. Mais, à l’issue de l’audience au fond, où Christian Tein comparaissait en visio-conférence, la cour d’appel s’est finalement rangée du côté des juges d’instruction.
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Claire Gaveau