Après la séquence de discussions avec Manuel Valls et en attendant le retour du ministre des Outre-mer, attendu pour le 29 mars, où en sommes-nous ? À quoi devons-nous nous attendre et que faut-il espérer ? Autant de questions que nous avons posées au député de la première circonscription, Nicolas Metzdorf.
La voix du Caillou : Tout d’abord, qu’est-ce que les groupes politiques, qui ont participé à la séquence des discussions, ont fait pendant ce laps de temps entre le départ de Manuel Valls, il y a deux semaines, et son arrivée prochaine, attendue pour le 29 mars?
Nicolas Metzdorf : La première est que les Loyalistes ont toujours souhaité faire preuve de la plus grande transparence concernant les négociations sur l’avenir institutionnel, car les gens restent marqués par l’accord de Nouméa et ses ambiguïtés. Nous avons donc une obligation de transparence, et ces réunions publiques servent à cela. De plus, elles nous permettent d’obtenir un retour du terrain, c’est-à-dire de vérifier si nous sommes bien en phase avec ceux qui nous élisent. Si c’est le cas, tant mieux. Sinon, nous devons soit convaincre notre base que nos actions sont justes, soit être convaincus par elle que ce n’est pas ce qu’elle attend de nous. C’est donc un moment propice aux échanges. L’absence de Manuel Valls, actuellement en tournée dans les Antilles, nous laisse du temps pour dialoguer avec la population.
LVDC : Justement, quels sont ces retours ? Que vous ont dit ceux que vous avez rencontrés?
N.M. : Ce que nous retenons, c’est que les gens ont compris la complexité de la situation, car les positions des uns et des autres sont assez antagonistes. Ils cherchent donc des solutions et nous font part de leurs réflexions sur les meilleures voies à suivre pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Nous avons donc peu de critiques, mais beaucoup d’écoute. Nous recevons également de nombreuses propositions, réflexions et pistes de solutions. Cela rend les réunions très riches et démontre un haut niveau politique des Calédoniens, qui ne se contentent pas de slogans. Ils cherchent réellement des solutions pour permettre à la Nouvelle-Calédonie d’avancer.
LVDC : Lors des réunions que vous avez tenues cette semaine, les participants ont-ils exprimé leur accord avec les fondamentaux que vous avez posés durant ces discussions?
N.M. : Oui, ils sont même parfois surpris que nous devions les rappeler. Nos fondamentaux sont le respect de la démocratie, l’égalité entre tous les Calédoniens et la sécurité partout. Je crois que ce qui les motive à venir à nos réunions, c’est qu’ils s’y reconnaissent. La conclusion à laquelle nous sommes parvenus, avec Sonia Backes et Gil Brial, est que les participants sont en totale adhésion avec notre ligne politique. Ils ne viennent pas pour être convaincus ou pour comprendre, mais pour nous aider à trouver des solutions. Ce sont véritablement des réunions de famille politique, au sens propre du terme.
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Propos recueillis par Nicolas Vignoles
