« On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment. » Cette citation tirée des « Mémoires » de Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz, est parfois livrée à toutes les sauces. Néanmoins, elle s’est appliquée hier avec force lors de l’élection à la présidence du Congrès et la défaite du sortant Roch Wamytan. Sa position était en effet devenue si ambiguë qu’il ne pouvait s’en sortir qu’à son détriment, à savoir par une défaite organisée par une nouvelle majorité, lassée de ses déclarations, ses positionnements et ses initiatives. Ces derniers mois, Roch Wamytan avait accumulé tant de ressentiments à son encontre, y compris dans l’hémicycle, que sa réélection semblait inenvisageable. Dans la période actuelle, et après tout ce que nous avons vécu et subi, ceux qui ont nourri l’ambiguïté autour soit de leur soutien, même discret, soit de leurs accointances, même tues, avec l’insurrection de la CCAT, ont des comptes à rendre, et ils peuvent être judiciaires comme politiques ou les deux. Malgré le soutien du Palika, désireux sans doute de ne pas rajouter de l’instabilité à l’instabilité dans le camp indépendantiste, Roch Wamytan a été chassé du perchoir. Le « dégagisme » que prône la CCAT et l’UC a finalement fait hier sa première victime et sans doute ne s’y attendait-elle pas !
Nicolas Vignoles