La semaine de l’économie sociale et solidaire (ESS) s’est ouverte ce lundi matin, au Centre administratif de la province Sud. Tables-rondes, webinaires, conférences… De nombreux rendez-vous seront organisés tout au long de cette semaine, au sein des trois provinces.
En province Sud, ce ne sont pas moins de 2000 personnes rémunérées grâce à ce type d’économie. Mise en lumière au lendemain de la période covid, durant laquelle « se sont particulièrement développés les réseaux de circuits courts », l’économie sociale et solidaire (ESS) sera mise en avant jusqu’au 26 novembre, sur tout le territoire.
Ce lundi, une première matinée s’est tenue à ce sujet, au sein de l’auditorium du CAPS. Elle a débuté avec un discours d’ouverture réalisé par Naïa Wateou, présidente de la commission du développement économique de la province Sud.
L’occasion de donner une première définition de ce que représente l’ESS, même si celle-ci est toujours en cours d’élaboration. « Concrètement, c’est entreprendre autrement. Les entreprises ou associations faisant de l’économie sociale et solidaire se distinguent par trois piliers : une lucrativité limitée, dont les bénéfices réalisés sont réinjectés dans la structure ; une utilité sociale, dans le sens où elles ont pour objectif d’accompagner des personnes en problématique d’insertion par exemple ; et la gouvernance démocratique et participative, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de patron, mais plutôt plusieurs associés, qui prennent les décisions ensemble », explique Naïa Wateou.
La matinée s’est poursuivie avec une intervention de Virginie Bleitrach, directrice de l’AFD (Agence française de développement, à l’origine de la mise en place de cette semaine), sur la place de l’ESS dans le PIB Calédonien (1,7%) et les perspectives à venir ; puis s’en est suivi une restitution d’une enquête menée par l’ISEE depuis le mois dernier auprès des 200 associations situées en province Sud et employant des salariés.
La séance s’est terminée par une présentation de l’AMI (Appel à manifestation d’intérêt) – lancé dès ce lundi par la province Sud, à destination des structures réalisant déjà de l’ESS ou ceux souhaitant s’y approcher -, et du parcours Déclic, mené par initiative NC.
Un programme « riche et intense »
Afin d’en savoir davantage, le public pourra, jusqu’au 7 décembre, assister à plusieurs interventions sur le sujet. Ce mardi, une matinée de rencontre et d’échange est organisée par l’Adie, à Lifou, de 9 heures à 11 heures. Le soir, une conférence sur « l’économie sociale et solidaire en Nouvelle-Calédonie » se tiendra au Congrès, à partir de 18 heures.
Le mercredi 22 novembre, une « journée de l’ESS » sera mise en place à Lifou, de 7h30 à 16h30. Plusieurs interventions et présentations se tiendront à la mairie, au marché communal de Wé ainsi qu’au faré de la province des îles Loyautés. Une journée qui sera relayée également à Maré, le vendredi 1er décembre (sur le site de Pénélo, dans le cadre de la fête de la crevette) et à Ouvéa, le jeudi 7 décembre, à Fajawe Wâkatr (district de Fayaoué), de 8 heures à 15 heures.
En parallèle, le sujet sera également abordé à l’occasion d’un café débat, à la maison de quartier de Dumbéa-sur-Mer, de 8h30 à 10h30. Pour les habitants de la province Nord, une journée portes ouvertes sera organisée de 9 heures à 15 heures dans les locaux du Groupement agricole de la côte Est, à Poindimié.
Jeudi, la Chambre de Métiers et de l’artisanat organise une table-ronde nommée « Economie sociale et solidaire : vers un nouveau modèle ? », de 8 heures à 11 heures. La même journée, les internautes pourront s’informer, via « le jeudi de l’économie » sur RRB, sur le cas des coopératives agricoles, à midi. Le soir, un ciné-débat sera organisé au mk2, avec la diffusion du film Douce France, de Geoffrey Couanon, à partir de 18 heures.
Enfin, le vendredi 24 novembre, le public pourra profiter d’un webinaire organisé par l’Adie, lors duquel les personnes intéressées en sauront plus sur l’association et ses bénévoles. L’inscription se fera par mail, à [email protected].
Une semaine qui promet d’être « riche et intense », et dont l’objectif est de structurer ce secteur, en « allant à la rencontre de ses acteurs » et en misant sur l’aspect pédagogique de chacun de ces rendez-vous.
Nikita Hoffmann