« Fin de vie » dans le ciel calédonien pour un satellite chinois

Samedi matin aux alentours de 4h45, un objet particulièrement brillant a traversé le ciel de Nouvelle-Calédonie, et nombreux sont ceux qui se sont demandés de quoi il pouvait bien s’agir.

Alors disons-le tout de suite : observée en plusieurs points du territoire, du nord au sud de la grande terre, cette longue traînée blanche n’était pas une étoile filante, mais la combustion d’un objet artificiel dans l’atmosphère de la Terre. Les vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux samedi matin sont très impressionnantes, on y voit très clairement l’objet en question, traverser pendant plus de 20 secondes le ciel, encore très noir à cette heure de la journée. Sur ces vidéos, on voit également très nettement que l’objet se fragmente en plusieurs morceaux avant de disparaitre. Ce phénomène trop long pour être une météorite, ou étoile filante dans le langage commun, est, ce que l’on appelle une rentrée atmosphérique. Il s’agit de « morceaux » de fusée, ou de satellites qui après avoir été en orbite retombent et brulent dans l’atmosphère terrestre. Grâce à l’Association Calédonienne d’astronomie, nous avons pu identifier l’objet qui a donc terminé sa course dans le ciel de Nouvelle-Calédonie. L’histoire débute en fait 9 décembre 2022 lorsqu’une fusée chinoise décolle depuis la mer de Chine pour mettre en orbite 14 satellites. Un décollage effectué depuis une barge située en pleine mer. C’est l’un de ces 14 satellites qui est entré dans notre atmosphère samedi matin et qui a été entièrement détruit. Cette rentrée atmosphérique avait été prévue par des sites internet spécialisés. Ces rentrées atmosphériques ne sont pas rares, mais en règle générale et parce qu’elles sont programmées par l’homme dans 99% des cas, elles se produisent loin de zones habitées. C’est ainsi que, samedi, si la trainée a pu être très bien observée depuis la Calédonie, le satellite chinois a été détruit à haute altitude et à plusieurs centaines de kilomètres de nos côtes.


Le point Némo : Késako ?

Les chutes de débris spatiaux ne sont pas rares dans l’océan Pacifique, et pour cause c’est dans notre océan que se trouve le point Némo, le point maritime le plus éloigné de toute terre émergée. Lorsque l’on se trouve sur ce point (48° 52’ 32’’ Sud, 123° 23’ 33’’ Ouest) on est à 2688 km des côtes les plus proches. Pour la petite histoire, ce sont les occupants de la Station Spatiale Internationale qui sont régulièrement, au fil des orbites de l’ISS, les humains le plus proches du point Némo. Un point éloigné de tout qui est donc utilisé par les agences spatiales comme « cimetière » pour leurs engins spatiaux. En 2001 c’est dans cette zone que la station MIR (URSS) avait terminé sa mission après 15 années en orbite autour de la Terre.

Lionel Sabot

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