Il est de bon ton de critiquer les fonctionnaires, et nous ne ferons pas ici la liste des récriminations que l’on peut porter contre eux. C’est oublier de dire qu’ils sont en première ligne : les fonctionnaires assurent pour l’essentiel des missions de proximité en face à face avec les administrés. Alors les critiquer, pourquoi pas, mais de là à s’en prendre à eux physiquement ! Et cela ne concerne pas que les pompiers, les policiers ou les gendarmes qui font face à des administrés d’un genre particulier. Prof, est un sacerdoce, pour ne citer que ce corps. Mais pourquoi agresser un employé du service de l’État-Civil ? C’est ce qui s’est pourtant produit la semaine dernière à l’hôtel de ville de Nouméa, et c’est pourquoi aujourd’hui les collègues de l’agent agressé, informeront le public du respect auquel ils ont légitimement droit. Une « journée blanche » pour alerter également sur ces incidents, souvent graves, qui surviennent de plus en plus souvent. Les fonctionnaires n’ont pas à se rendre à leur travail avec la boule au ventre et la peur de tomber sur un irascible, un excité, un dingue qui pour des raisons trop souvent futiles les agresse, les insulte, les menace. Alors si aujourd’hui, on pouvait prendre en considération nos agents des fonctions publiques, ça serait une bonne chose.
Nicolas Vignoles