La réforme constitutionnelle en faveur du dégel du corps électoral, votée par le Sénat puis par l’Assemblée nationale, a été officiellement suspendue par Emmanuel Macron.
Trois jours après avoir dissous l’Assemblée nationale en raison de la lourde défaite du parti présidentielle aux élections européennes, Emmanuel Macron tenait une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé que le projet de révision constitutionnelle actant le dégel du corps électoral, était suspendu. “Quant au projet de révision constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie, qui a été voté dans les mêmes termes par les deux Chambres (le Sénat et l’Assemblée nationale, NDLR), j’ai décidé de le suspendre, a-t-il déclaré ce mercredi soir. On ne peut pas laisser l’ambiguïté dans la période. Il faut le suspendre pour donner toute sa force au dialogue sur place et au retour à l’ordre.”
Lors de sa visite express sur le territoire, en pleine crise insurrectionnelle, le chef de l’Etat avait assuré ne pas vouloir “passer en force” cette réforme, qui à l’origine des premières journées d’émeutes le 13 mai dernier.
La suspension n’est pas le retrait, et donc, au sortir des élections législatives, le président de la République conserve donc toute latitude pour convoquer le Congrès de Versailles pour un vote.