Les premiers sportifs calédoniens se sont envolés vendredi matin pour Palau, où les Minijeux du Pacifique débutent officiellement dimanche..
Les départs pour les Minijeux et les Jeux du Pacifique sont toujours un moment particulier. Entre joie, excitation et envie d’en découdre après de longs mois de préparation. Vendredi matin, aux premières heures de la journée à Moselle, les premiers sportifs calédoniens, vêtus de leur tenue officielle des Cagous, avaient rendez-vous pour le grand voyage qui les mènera à Palau, petit archipel de la Micronésie, situé à l’est des Philippines. Les nageurs, les pongistes, les athlètes handisport et les volleyeurs, accompagnés par les membres de la délégation générale, ont ainsi pris la direction de l’aéroport de Tontouta, où ils devaient décoller peu avant 8h30. « Ils sont peu nombreux, mais leur motivation est immense. Chaque effort, chaque pas, chaque compétition seront portés par nos valeurs : respect, unité, excellence », avance le Comité territorial olympique et sportif sur sa page Facebook.
Ce premier vol, composé d’une trentaine de personnes tout au plus, se posera d’abord à Sydney. La délégation sera ensuite scindée en deux, certains prenant la direction de Brisbane et d’autres de Taipei avant de pouvoir atterrir à Koror, principale ville de Palau. Elles seront rejointes ensuite sur place par les représentants de l’athlétisme et Sylvain Duclos, seul engagé en haltérophilie (départ le 29 juin), puis par les triathlètes (départ le 4 juillet).
La Nouvelle-Calédonie sera donc représentée dans huit disciplines distinctes (athlétisme, handisport, haltérophilie, natation, tennis de table, triathlon, beach-volley, volley). En revanche, aucun Cagou ne performera en basket 3×3, en judo, en tir à l’arc ou encore en va’a. Soit 31 sportifs, auxquels s’ajoutent 4 entraîneurs-managers et 7 membres de la délégation générale. Une équipe historiquement petite (il était 71 sportifs aux Mariannes du Nord en 2022, par exemple), alors que le CTOS a dû composer avec un budget considérablement restreint en raison des émeutes qui ont mis à terre le territoire calédonien l’année dernière. Un mauvais souvenir que Marion Roumagne, le chef de délégation, veut dorénavant laisser derrière lui. « En tant que sportif ou dirigeant, j’applique toujours la même règle, oublier les mauvais souvenirs et ne garder que les meilleurs », avait-il déclaré samedi dernier, en marge de la journée de cohésion. Et, même en petit comité, certaines histoires peuvent être belles.
Claire Gaveau