France, le bien nommé

Poupoune a tiré sa révérence. Poupoune, en effet, puisque connu comme tel, au détriment de son prénom, qu’il portait comme le gonfanon de ses convictions, profondes et sincères.

France Debien est parti alors que dans quelques jours s’ouvrira une nouvelle et peut-être ultime séquence destinée à forger l’avenir et le destin de la Nouvelle-Calédonie. Il est parti, peut-être lassé justement de ces séquences, dont il a connu toute la saga depuis les Évènements, Matignon, Nouméa et tout le reste.

Poupoune Debien, une trogne, une voix, un nom, un prénom, un surnom, une figure de la Brousse comme cette dernière sait s’en créer lorsque le destin de la Calédonie bascule, et qu’elle réclame des chefs, des sages et des convaincus. Un Broussard donc, dur au travail, mais inscrit durablement dans la lignée de tous ceux-là qui ont forgé le pays, les persuadant ainsi qu’il n’y avait d’avenir que dans la volonté et non la revendication, dans la détermination et non la jérémiade.

Une figure de la Brousse donc, de celle qui n’a jamais renoncé à ses idéaux, y compris lorsque l’avenir était sombre et que d’aucuns à Paris voulaient imposer leurs lois, leurs projets, leur idéologie. C’est cela qui a conduit Poupoune à suivre Jacques Lafleur dans une fidélité sans limite ni durée, au-delà de l’au-delà. France était même la conscience broussarde du député, et ses avis comptaient, ils étaient écoutés.

Affable, sympathique et à l’écoute

Poupoune fut essentiel à des moments majeurs. Ainsi, lorsque le RPCR eut à se prononcer sur Matignon, il fut de ceux qui emportèrent l’adhésion du mouvement au sujet de l’action courageuse de Jacques Lafleur. Certes discret ces dernières années, mais jamais oublié, Poupoune Debien va manquer, surtout à ce moment où l’avenir, que l’on a si mal à définir, va se jouer.

C’était aussi un homme affable, sympathique, à l’écoute, parfois critiqué, voire même dénigré, mais dont les avis avaient leur importance et que l’auteur de ces lignes avait plaisir à rencontrer. Il va manquer, car lui n’a jamais manqué à la Nouvelle-Calédonie, dont il était, dans son travail, auprès de sa famille, comme dans les travées de la province Nord et du Congrès, un digne représentant.

Maintenant qu’il est parti, nous laissant bien seuls, peut-être allons-nous manquer de ces gens dont l’ambition ne se manifestait qu’en faveur de la Nouvelle-Calédonie et de la France.

Nicolas Vignoles

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