La douane intercepte 67 kilos de cocaïne

Une opération internationale de grande ampleur a permis la découverte de plus de 500 kilos de poudre blanche dissimulés dans des conteneurs à destination de l’Australie, dont plus de 67 kilos à Nouméa. Les services douaniers n’avaient encore jamais mis au jour un tel réseau à cette échelle dans le Pacifique.

La cargaison de jus de fruits était, en apparence, normale. Pourtant, derrière les parois d’un conteneur réfrigéré entreposé sur un navire amarré au port de Nouméa, se cachait une soixantaine de pains de cocaïne pure à 99 %. Les blocs, méticuleusement entourés de cellophane et de scotch bleu, portaient l’inscription « Cupra », du nom de cette marque de voitures espagnoles. La signature d’un cartel, à n’en pas douter. « La cocaïne était pure, sans aucun produit de coupe », précise une source proche du dossier. Une poudre blanche sortie tout droit des laboratoires clandestins d’un des principaux pays producteurs mondiaux, la Colombie, la Bolivie ou le Pérou. Le bateau avait quitté les États-Unis quelques semaines plus tôt. La douane calédonienne vient ainsi de réaliser l’une de ses plus belles saisies de ces dernières années : la valeur de la marchandise est estimée à près de 1,7 milliard de francs sur le marché illicite de revente de stupéfiants. Dans le plus grand secret, c’est une opération ultra-sensible qui s’est ainsi jouée entre avril et mai derniers. Pour la première fois (lire l’interview en pages 4 et 5), les services douaniers du Pacifique – impliquant la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis et la Jamaïque – sont parvenus à court-circuiter une partie du lucratif trafic de cocaïne des plus grandes organisations criminelles. Cette drogue, qui se déverse quotidiennement en Europe dans des quantités faramineuses, n’échappe pas aux pays voisins. Les Australiens, par exemple, sont les premiers consommateurs de cocaïne par habitant dans le monde, selon un rapport de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Un kilo peut se vendre six fois plus cher qu’aux États-Unis. Voilà donc une « route de la coke » toute tracée entre le continent américain et notre espace régional. Au milieu, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française.

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Jean-Alexis Gallien-Lamarche

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