Gilles Jorédié, référent CCAT de Canala, remis en liberté

C’était le dernier des commanditaires présumés de l’insurrection de mai 2024 à être encore derrière les barreaux.

D’après nos informations, Gilles Jorédié, considéré comme le référent de la CCAT ( Cellule de coordination des actions de terrain ) à Canala, a été remis en liberté par les trois juges d’instruction du tribunal de Paris. L’homme a donc pu quitter le Camp-Est, où il était détenu depuis son arrestation et sa mise en examen en juin 2024. Cette ordonnance des magistrats intervient cinq jours après la décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris de remettre en liberté Christian Tein, Dimitri Tein-Qenegei, Guillaume Vama, Erwan Waetheane et Steeve Unë. Contrairement à ceux-ci, Gilles Jorédié n’avait pas été transféré dans une prison de Métropole car il avait sollicité un débat différé devant le juge des libertés et de la détention à l’issue de sa mise en examen — une démarche similaire à celle de Joël Tjibaou —, ce qui avait entraîné son placement en détention provisoire au Camp-Est. Comme l’ensemble des responsables indépendantistes kanak libérés récemment, Gilles Jorédié bénéficie désormais d’un contrôle judiciaire, nous a confirmé son avocat Me Stéphane Bonomo. Il reste, pour autant, mis en examen dans le cadre de ce dossier.

Jean-Alexis Gallien-Lamarche


Libérée mais toujours poursuivie, Brenda Wanabo-Ipeze reste en Métropole

Libérée sous contrôle judiciaire depuis le 10 juillet 2024, au même titre que Frédérique Muliava, la trentenaire, membre de l’Union calédonienne (UC) et chargée de la communication à la CCAT, a réagi le 16 juin dans le média indépendant Basta! à la libération (sous contrôle judiciaire) de ses cinq camarades, dont Christian Tein. « C’est une grande étape qui a été franchie, j’espère que cette libération sera de bonne augure pour la suite, a déclaré Brenda Wanabo-Ipeze. Mais il faut rester mobilisé tant que tout le monde ne peut pas rentrer à la maison, en Kanaky, et que les charges qui pèsent sur nous ne sont pas abandonnées ». Si la présidente du conseil d’administration de radio Djiido pourrait revenir au pays, elle s’y refuse pour l’instant « Ils nous ont emmené ensemble, on repart ensemble ! On est tous dans la même galère, on a tous les mêmes chefs d’inculpation. Et puis, c’est l’État qui nous a conduits ici, ce serait normal qu’il prenne en charge notre retour », peut-on lire dans un article en ligne.

Béryl Ziegler


 

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