Dénué de vision et de projet, sinon du « combat pour la liberté et la dignité », l’indépendance a besoin de martyrs et de héros pour poser son discours et s’imposer davantage encore dans la conscience collective. Décryptage.
Ainsi, elle se personnalise, se crée des visages et des noms auxquels tous vont se référer, à commencer par les médias et personnalités politiques qui vivent dans le combat pour Kanaky leurs plus belles heures de romantisme révolutionnaire.
La justice vient de lui en donner un en la personne de Christian Tein, « martyrisé, mais libéré » tel Paris, et qui d’un seul coup se hausse au statut de « héros national », comme en témoigne la bruyante logorrhée des réactions locales et nationales qui ont accompagné la décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, forgeant dans Christian Tein un Nelson Mandela aux petits-pieds.
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Nicolas Vignoles