Quelques heures seulement après l’annonce de la libération de Christian Tein et des autres militants indépendantistes de la CCAT, les réactions politiques ont été nombreuses.
Il fallait s’en douter, la récente libération de Christian Tein a du mal à passer dans les rangs non-indépendantistes. « Justice injuste », dénonce Alcide Ponga, l’actuel président du gouvernement. Forcément, dans ce contexte, difficile de ne pas penser aux Calédoniens meurtris par les émeutes du 13 mai 2024. Combien sont-ils à avoir vu leur maison, leur entreprise et tout ce qu’ils avaient construit s’envoler en fumée en même temps que le territoire sombrait dans le chaos le plus total ? « Aujourd’hui, notre parti politique souhaite exprimer une colère profonde et partagée. Colère pour celles et ceux qui ont souffert des violences récentes, pour les familles dont les vies ont été brisées, pour les foyers détruits, pour les entrepreneurs ruinés, pour les enfants traumatisés. Pendant que la population tente tant bien que mal de se reconstruire, la justice libère Christian Tein et les autres membres présumés de la CCAT, que beaucoup considèrent comme les instigateurs de ce chaos », a ainsi écrit le président du gouvernement dans un long message posté sur Facebook, dénonçant également « certains responsables politiques, à Paris ou ailleurs », qui ont « ignoré la réalité vécue par les habitants de terrain ». Et de poursuivre : « La justice devrait être impartiale, solide, digne. Mais ici, elle semble affaiblie, empêchée, indifférente. Elle ne protège plus les innocents, ne rassure plus les citoyens. Elle abdique face à l’intimidation et aux compromis politiques (…) Le combat pour la justice vraie, pour la vérité et pour la mémoire des victimes continue ».
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Claire Gaveau