Interviewé par la Voix du Caillou, dans l’édition du mercredi 11 juin, Claude Gambey est revenu sur la crise que traverse le secteur de la santé et a tenté d’apporter des solutions. Solène Ruiz, présidente du syndicat des médecins urgentistes, a souhaité réagir à ses propos. Elle dénonce des solutions incomplètes et superficielles ainsi qu’un manque de reconnaissance du personnel soignant.
La sonnette d’alarme a été tirée depuis déjà bien longtemps. Alors qu’une fuite progressive du personnel soignant avait débuté pendant la crise sanitaire, les émeutes sont venues précipiter ce phénomène. Le 31 mai, un homme est mort sur le parking de l’hôpital de Koumac, faute d’accès à la salle de déchoquage. Ce drame, qui n’est qu’un exemple parmi d’autres, illustre malheureusement l’état actuel du secteur de santé. Pour Solène Ruiz, docteure urgentiste et présidente du syndicat des médecins urgentistes, l’accès au soin est devenu rare. Ainsi, la plupart des dispensaires sont fermés les week-ends et les jours fériés, les portes des hôpitaux sont parfois verrouillées. Et, les professionnels voient dorénavant débarquer des patients qui ont fait des heures de trajet faute de centre médical ouvert dans leur commune ou dans les alentours. « À Koumac, cela fait maintenant plus de trois mois que la salle d’urgence est fermée. Je ne sais pas si on aurait pu sauver ce monsieur, mais au moins, on lui aurait donné toutes les chances possibles. On aurait pu essayer de le réanimer en accédant à cette salle de déchocage », déplore-t-elle.
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Sara Durand