Député européen et vice-président délégué des Républicains, François-Xavier Bellamy était de retour en Nouvelle-Calédonie pour une visite importante après le rejet par les Loyalistes et le Rassemblement du plan d’indépendance-association proposé par Manuel Valls. Nous avons fait le point avec lui avant son départ.
La voix du Caillou : Il y avait beaucoup de monde au meeting que vous avez animé, mercredi soir à l’hippodrome Henry-Milliard. Vous avez notamment utilisé le mot « peur ». Avez-vous senti combien les Calédoniens qui étaient là avaient besoin d’être rassurés ?
François-Xavier Bellamy : Oui, car je crois qu’il faut mettre des mots sur les choses. Je ne veux pas dire que les Calédoniens manquent de courage : on a besoin de courage précisément quand on a peur. Quand il n’y a aucune inquiétude, on n’a pas besoin d’être courageux. Les Calédoniens font preuve d’un immense courage, mais aujourd’hui ils ont bien des raisons d’être inquiets et même d’avoir peur. Ce qui a été vécu le 13 mai est toujours d’actualité ; c’est un traumatisme collectif qu’il faudra du temps pour digérer. Mais ce qui m’a beaucoup touché, c’est aussi la très grande ferveur que j’ai perçue ce soir. Au-delà de l’inquiétude, il y a ici une volonté, une immense détermination. Et cette volonté attend de rencontrer un écho à Paris et en Métropole. Aujourd’hui, c’est notre devoir de lui apporter une réponse.
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Connectez vous pour y accéder !
Propos recueillis par N.V.