Un quadragénaire, habitant de la commune, est décédé samedi sur le parking de l’hôpital de Koumac, fermé depuis de longs mois déjà, faute de personnels.
C’est le genre de drame qui rappelle la triste réalité sanitaire du territoire. Depuis les émeutes, les déserts médicaux n’ont cessé de s’aggraver, de s’accentuer. C’est le cas notamment dans le Nord, à Koumac, où l’hôpital est fermé en raison d’un manque de personnel, depuis février dernier. Une fermeture qui a des conséquences gravissimes pour toute la population des alentours, contrainte dorénavant d’aller à Koné pour espérer se faire soigner. Encore faut-il en avoir le temps. Samedi, un quadragénaire résidant dans la commune, père de famille, ne l’avait malheureusement pas.
Intervention des pompiers et du Smur populaire
Victime d’un malaise chez lui, il a été conduit devant le centre hospitalier de la commune, où ils ont évidemment trouvé portes closes, avant que ses proches n’appellent le Samu. Malgré l’intervention des pompiers et du Smur populaire, l’homme, victime d’un arrêt cardiaque, n’a pu être réanimé et est décédé sur le parking de l’hôpital. Ils ont pourtant tout tenté alors que les pompiers et les bénévoles du Smur populaire ont réalisé un massage cardiaque et posé une perfusion d’adrénaline.
Le Smur populaire, mis en place pour combler au maximum la pénurie de soignants sur la commune, regroupe quelques médecins, plusieurs infirmiers mais aussi une trentaine de « petites mains », qui ne sont pas forcément du corps médical initialement, mais qui apportent une aide précieuse pour gérer le matériel, les papiers ou encore les familles. Un véritablement mouvement populaire, qui intervient exclusivement sur demande du Samu, afin de rester dans un cadre légal, pour tenter au maximum d’éviter les drames. Malheureusement, celui-ci était inévitable samedi…
C.G.