Un nouveau débat s’instaure : d’abord l’économie puis l’institutionnel, ou l’inverse ? Quadrature du cercle puisque pas d’économie sans stabilité institutionnelle, mais que serait un accord si l’on néglige l’économie ? Le mieux serait donc de faire les deux simultanément. Sauf que les indépendantistes veulent d’abord l’indépendance et qu’ensuite on réglera les problèmes. L’argument selon lequel la Calédonie était en crise avant le 13 mai est audible, sauf que ces crises et l’éventuelle mauvaise gestion de ces dernières, n’ont pas conduit à la destruction du tissu économique et des emplois comme ont pu le faire les émeutes de la CCAT. Une insurrection qui a montré quelle vision les indépendantistes pouvaient avoir de l’économie. Au demeurant sortir de « l’obsession institutionnelle » devient de moins en moins envisageable quand, ragaillardis par le projet Valls, les indépendantistes n’envisagent plus aucun compromis politique hors de l’épure de l’indépendance-association au moins, confirmant leur peu d’intérêt pour l’économie, la reprise, la relance. Alors l’économie bien sûr, évidemment qu’il nous faut sortir de la catastrophe dans laquelle nous avons été plongés, mais sans un avenir ferme et durable, elle ne sera jamais rebâtie que sur du sable. Et cela est difficilement envisageable.
Nicolas Vignoles