Même si ça n’est pas la vision de la majorité à laquelle théoriquement il appartient, Manuel Valls devrait convenir qu’il est favorable à l’indépendance-association. Au moins, tout le monde serait fixé et ça éviterait toutes ces interrogations et ces tergiversations. Parce que les propos et les écrits du ministre d’État accroissent l’ambiguïté dans laquelle nous nous trouvons. Alors maintenant, les regards se tournent vers l’Élysée où, à en croire Nicolas Metzdorf, le chef de l’État devrait prendre une initiative qui irait au-delà du comité de suivi annoncé par Valls après l’échec du conclave. Et tout le monde de se demander quelle forme pourrait bien prendre cette initiative. Sans compter que maintenant, allez savoir qui traite le dossier calédonien. Manuel Valls dit « c’est moi » comme Louis XIV avait dit « l’État, c’est moi » (sans doute de manière apocryphe), mais le président fait comprendre que rien ne se fera sans lui, le garant de l’intégrité nationale, et pour qui la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Macron est en tournée dans le sud-est asiatique, avec un rendez-vous important à Singapour pour la conférence Shangri-La, au cours de laquelle il sera question de la stratégie française de l’Indopacifique, et peut-être, à cet effet, de la Nouvelle-Calédonie. Aurons-nous un peu de clarté ?
Nicolas Vignoles