Un homme de 47 ans a été interpellé par les gendarmes après avoir ouvert le feu sur le petit ami de sa fille, jeudi dernier, à Païta. Il sera jugé à la mi-juin.
Il veut « juste rentrer » chez lui, au Mont-Mou, et « continuer ma petite vie ». Un homme de 47 ans a été présenté au tribunal correctionnel de Nouméa dans le cadre d’une comparution immédiate pour avoir utilisé une arme à feu sur son gendre, jeudi dernier, à Païta. Le fond du dossier n’a pas été évoqué car le père de famille a demandé un délai pour préparer sa défense, ce qui est de droit. Tout juste a-t-on appris que ce quadragénaire a tiré à deux reprises avec une carabine de calibre 25-06 sur le petit ami de sa fille à une distance de 20 mètres. Ce serait, à entendre son avocat Me Pierre Ortet, pour « se protéger » alors que le gendre l’aurait « menacé de mort avec un sabre d’abattis à 20 centimètres de sa tête ».
Maintenu en détention
Sans emploi, l’homme ramène « quelques pièces » à la maison grâce à la pêche. De quoi payer les charges du foyer. En attendant son procès, le père de famille implore les magistrats de le laisser en liberté sous contrôle judiciaire. Sous ses yeux, sa femme et sa fille fondent en larmes. « Je ne pense plus à lui [son gendre, NDLR], je n’ai aucune intention de me venger ou de lui causer du tort », se défend-il, pour mieux appuyer sa demande de libération. Il a connu le Camp-Est par le passé. C’est là-bas que la procureure Fabienne Coupry souhaite le renvoyer « pour éviter la réitération des faits. Son comportement a été dangereux : il n’a pas hésité à prendre une arme létale et à l’utiliser à deux reprises. » Mais aussi parce que « le contexte intrafamilial est encore tendu. Je ne veux pas prendre le risque d’une nouvelle étincelle d’un côté comme de l’autre. » L’avis du parquet est suivi. Le tribunal ordonne le maintien en détention du quadragénaire. Il sera jugé le 17 juin prochain.
Jean-Alexis Gallien-Lamarche