L’ADIC, association professionnelle des infirmiers et infirmières, « lance un appel solennel aux élus, aux partis politiques, aux provinces, aux députés du territoire, ainsi qu’aux institutions sanitaires ».
Pour l’ADIC, les professionnels de santé, et en particulier les infirmiers et infirmières, sont en grande détresse. Dans ce contexte, l’association « demande officiellement que la journée internationale des infirmières, le 12 mai prochain, devienne un jour d’engagement fort pour la profession en Nouvelle-Calédonie ». Un engagement qui se manifesterait par la signature collective de la Charte pour le changement et la reconnaissance publique et institutionnelle des actes héroïques des infirmières pendant les émeutes de mai 2024. Pour Yannick Leven, secrétaire de l’ADIC, « il est temps que les institutions reconnaissent l’héroïsme ordinaire des soignants pendant les crises – que ce soit la Covid ou les émeutes. Nous avons pris des risques que personne ne devrait avoir à prendre, dans des épreuves qu’aucun Calédonien n’aurait dû avoir à vivre. » François Delboy, le vice-président de l’association, rappelle en effet que « beaucoup de nos collègues ont vécu un véritable choc traumatique. Certains ont tout perdu : leur cabinet, leur matériel, parfois même leur logement. Mais au-delà du matériel, c’est la peur, l’insécurité, la colère qui se sont installées sur nos lieux de travail. Des soignants sont partis. D’autres tiennent encore, mais à quel prix ? L’instabilité est devenue la norme, et cela nous mine. »
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Nicolas Vignoles