L’Institut de la statistique et des études économiques (Isee) a publié hier une étude sur les impacts du coup d’Etat manqué de l’an passé, à partir des chiffres arrêtés au 21 février. En résumé, la « situation » est « toujours préoccupante malgré un timide regain d’activité dans les secteurs du nickel et du tourisme ».
Chômage
« En février, environ 6 000 personnes restent bénéficiaires du chômage total, dont un bon nombre pourrait bientôt arriver en fin de droits, notamment les bénéficiaires du chômage total spécifique. Cette allocation, mise en place en juin 2024, est versée pour une durée maximale de neuf mois et concerne en moyenne 1 400 personnes depuis son introduction », indique l’Isee. « Le nombre de salariés pouvant bénéficier du chômage partiel augmente à nouveau en février, atteignant 6 360 personnes, suite à l’éligibilité de nouveaux employeurs. Cependant, » est-il noté, « les conditions d’indemnisation sont moins favorables depuis le 1er janvier, passant de 70 % à 50 % du salaire, avec un plafond réduit à 2 fois le SMG au lieu de 2,5 fois ». Heureusement, « ce dispositif est prolongé jusqu’au 30 juin 2025 » mais attention, « l’allocation de chômage partiel connaîtra une nouvelle étape de dégressivité à compter du 31 mars ».
Entreprises
« La dynamique économique ne repart pas : depuis le début de l’année, le Ridet enregistre plus de radiations que d’inscriptions (respectivement 740 et 690). Le léger regain d’activité des travailleurs indépendants en janvier ne s’est pas confirmé en février », est-il déploré dans le rapport.
Mines
« L’extraction de nickel reprend timidement pour alimenter les deux usines métallurgiques encore en activité, dont la production et les exportations progressent », constate l’Isee. « Les croisiéristes reviennent sur le territoire avec plus de 57 000 passagers en janvier, soit 12 000 de plus que l’an dernier. En revanche, les arrivées de touristes sont toujours peu nombreuses (-25 % en glissement annuel, en janvier comme en décembre). »
Prix
L’Isee observe que « les prix à la consommation augmentent depuis le début de l’année (+2 %). L’écart se creuse en défaveur des ménages les plus modestes, pour lesquels la hausse est de 3,4 %. Ceux-ci sont particulièrement touchés par la hausse des prix des services de transport en commun et de ramassage scolaire, des cantines et garderies, de l’alimentation et du gaz ».
Anthony Fillet