Bruno Dalles, procureur général près la cour d’appel de Nouméa, a profité de l’audience solennelle de rentrée pour dénoncer les accusations de laxisme ou de parti pris contre l’institution judiciaire, qui se sont multipliées après l’insurrection de mai dernier.
C’était sa dernière rentrée judiciaire et l’occasion était trop belle pour clarifier certains points. À l’occasion de l’audience solennelle de rentrée de la cour d’appel de Nouméa, qui s’est tenue devant une salle archicomble jeudi matin, Bruno Dalles s’est dressé contre les attaques, parfois virulentes, contre la justice en Nouvelle-Calédonie qui serait, pour une partie du monde kanak, coloniale, quand d’autres l’accusent de laxisme. « Il suffit de regarder le bilan de l’activité pénale de 2024 et les chiffres de la surpopulation carcérale pour comprendre que la justice n’est pas laxiste. Sans justice, pas d’État de droit et chacun se fait justice lui-même. C’est la loi du plus fort. Sans justice, pas de rétablissement de l’ordre républicain », a déclaré le procureur général près la cour d’appel de Nouméa face à une assemblée au premier rang de laquelle avaient pris place le Haut-commissaire Louis Le Franc, le député Nicolas Metzdorf, la présidente de la province Sud Sonia Backes ou la vice-présidente du Congrès Virginie Ruffenach. Les violences insurrectionnelles qui ont éclaté en mai dernier ont fait exploser les statistiques habituelles : entre mai et décembre, 2 528 gardes à vue, 306 comparutions immédiates et 649 convocations en justice ont été traitées en temps réel par les magistrats du parquet.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche