Dans un communiqué signé de Romuald Pidjot, deuxième secrétaire général adjoint de l’Union calédonienne, le bureau politique du FLNKS s’en prend vivement, mais sans jamais les citer, à la présidente de la province Sud et au député de la première circonscription. Le prétexte de cette publication, selon le bureau politique du FLNKS, sont « les récents agissements des responsables politiques loyalistes qui enfoncent les populations les plus vulnérables et fragilisent le vivre ensemble ». Et de faire référence aux nouvelles dispositions provinciales relatives aux inscriptions scolaires et aux bourses scolaires en province Sud. Pour le FLNKS, version Christian Tein, il s’agit d’un « moyen de représailles contre les populations », que Sonia Backes jugerait « coupables de la révolte du 13 mai 2024 ». « Ce comportement méprisable est indigne d’une personne qui prétend vouloir décider de l’avenir du pays », peut-on lire dans ce même communiqué. Pour sa part, Nicolas Metzdorf est accusé de vouloir « éradiquer tout ce qui se rapporte à l’identité kanak ». Et le député se voit qualifié de « négationniste qui ne reconnaît pas l’existence du peuple premier », en faisant en sorte « que le drapeau de kanaky ne soit plus arboré dans les compétitions sportives ».
Menaces ?
Comme il en a une certaine habitude dans ses prises de positions, le bureau politique du FLNKS, dorénavant présidé par Christian Tein, donne à sa communication un caractère menaçant. Le communiqué se conclut en effet ainsi : « Le FLNKS met en garde les Loyalistes revanchards de ne pas reproduire les erreurs du passé. La violence institutionnelle qui entretient les inégalités a conduit à la violence populaire. Ces deux irresponsables responsables politiques jouent avec le feu et mettent le pays dans une situation précaire alors que nous avons tous besoin d’apaisement pour réapprendre le vivre ensemble ».
Nicolas Vignoles